Tout commence en début d’année. En février il faut faire les inscriptions, puis trouver un hébergement. Olivier se chargeant de ces « formalités » nous trouve un appartement, comme les autres années, mais une loi allemande promulguée récemment limite cela. Là encore Olivier résout le problème et nous trouve un « hôtel/auberge de jeunesse ».

Et l’aventure peut commencer !

Pour moi, le petit nouveau, perdu entre 7 récidivistes, c’est simple, je me laisse guider…

Jeudi matin 22 septembre nous covoiturons à 5 vers Roissy Charles de Gaulle de très bonne heure afin d’éviter les embouteillages ; résultats, beaucoup de temps pour un petit déjeuner et nous « comatons » en attendant les trois autres et l’heure de l’embarquement.

Après un vol sans encombre nous arrivons à Berlin en fin de matinée.

L’installation est rapide et nous allons déjeuner, au menu : sushi (typiquement berlinois n’est-ce pas ?).

En ce jeudi après-midi, il faut aller chercher nos dossards, il ne devrait pas y avoir trop de monde, et ce fût le cas. Nous avons enfin le sac contenant tout le nécessaire (et même le superflu) pour l’épreuve.

De retour à l’hôtel nous nous accordons une heure de relaxation avant le repas du soir ; comme tous sportifs nous sacrifions au menu pâtes. Où ? Dans un resto italien. T,rès bon mais très long… Pour finir la soirée nous nous offrons un petit tour de Berlin by night : la Porte de Brandebourg, le Reichstag… C’est de là que nous partirons samedi après-midi.

 

Vendredi entier sera consacré à la visite de Berlin, une grande ballade à pieds : les monuments vus précédemment, la Gendarmenmarkt, Berliner Dom… et une mini croisière sur la Spree pour voir un maximum de choses ; au total 10 Km dans les baskets. Ha, j’oubliais on a mangé dans un restaurant (presque) local… Bavarois.

 

Samedi, le grand jour est arrivé, le matin chacun prépare ses affaires, resserre les roues, vérifie les platines, accroche le dossard, le décroche, discute de sa stratégie de course… c’est la fièvre d’avant départ.

 

14h00, équipés, nous partons à pieds pour la ligne de départ. Nous passons sous la porte de Brandebourg en évoquant le moment où nous y repasserons, en roller. Il ne restera plus que quelques centaines de mètres avant l’arrivée. Pour entrer dans la zone, il faut montrer patte blanche, en l’occurrence le bracelet que l’on nous a scellé sur le bras deux jours plus tôt, sécurité oblige. Là sur la pelouse du Reichstag nous chaussons nos rollers en vérifiant chaque détail, il n’est pas question d’avoir mal ou de se blesser.

 

15h00 nous roulons un peu, juste pour ajuster le laçage, et rejoindre les grilles de départ. Petite déception pour moi je ne suis pas avec le reste du groupe. Ils sont en D, je suis en E ; je comptais sur eux, il va falloir me débrouiller seul, et seul, parmi la foule, je le serais de presque de bout en bout, d’autant qu’un méchant rhume m’a pris en arrivant en Allemagne.

 

15h30 enfin le départ pour les premiers, 12 minutes à attendre mon tour, il fait beau, le soleil brille même, il ne fait pas trop chaud, un temps idéal. De 3 minutes en 3 minutes les groupes s’élancent, mes compagnons partent, plus que 3 minutes et je m’élance à mon tour. Pas trop vite pour ne pas me « griller » mais assez quand même pour me retrouver devant, n’être pas gêné et rouler librement. Je me sens bien, j’oublie tout. Je ne vois rien que le bitume. Le revêtement est bon, le terrain est extrêmement plat, deux ou trois minuscules bosses. 10 Km déjà, tout va bien je tiens un bon rythme. Dommage que je n’ai pas les copains. 20 Km, je mange une barre (une deuxième sera pour le 30ème Km). 22 Km, je passe sur le tapis de mi-course et je m’offre un petit répit en accrochant un petit peloton… 10 minutes à me faire « aspirer ». J’ai récupéré au moment où le groupe éclate et je peux continuer. 30 Km, les deux tiers de la course. Quelques lourdeurs dans les jambes, je me souviens des conseils de Ludo je lève les genoux et la gêne s’estompe. C’est bon je me sens bien. 35, 36, 37 Km, je ne sais même pas où je suis, je ne connais pas mon temps, je m’en f…

Je prends conscience que je roule sur des pavés, au dessus de moi la porte de Brandebourg. Ça y est je suis presque arrivé : 500 m, 300 m, je passe sous le portique, le tapis mou du chronométrage, c’est terminé !

 

On me donne une médaille, on me pose une couverture sur le dos, on me propose de l’eau, quelque chose à manger, quelle organisation.

 

Il est plus difficile de « marcher » avec des rollers que de rouler, surtout dans une foule dans le même état que moi.

Je rejoins mes coéquipiers, je peux déchausser. Finalement mon temps est bien meilleur que ce que je pouvais espérer… Fatigué mais heureux.

 

Nous nous retrouvons tous sains et saufs, pas de chute, pas de blessure.

Nous échangeons nos impressions, nous parlons beaucoup pendant notre retour à l’hôtel.

Le soir c’est un peu la fête, nous allons dans un restaurant bavarois pour un repas un peu plus gastronomique.

 

Demain dimanche, ce sera le retour vers Paris avec d’autres péripéties…

 

Le Marathon de Berlin, quelle organisation (je l’ai déjà dit). Un beau parcours sans aspérités, à faire et à refaire, donc partant pour l’an prochain.

Un coup de chapeau et un grand merci à M.G. (pardon Marie-Geneviève) et Perrine, Jean-Stéphane, Olivier, Patrick, Patrick et Robert pour leur sollicitude.

 

Jean Victor