Papot' à 2 Voix: Caro & Vinz'
Partie 1 : "Avant.... mais ça c'était avant"
Pour moi tout commence la veille, ou un très vieil ami décide de venir à la maison et ne pouvant pas lui refuser, je l’accueille comme il se doit. Nous voilà partis faire ripaille.
Après une courte nuit nous nous levons, nous préparons et partons à la gare d'Ermont pour rejoindre la gare d u nord, moi pour prendre un RER en direction de gare de Lyon et lui pour rejoindre l'Eurostar car il part à Londres.
9H20
Et...
A la gare notre train est supprimé, 30 secondes après on nous annonce que tous les trains venant de Pontoise allant à gare du nord sont suspendus jusqu’à 11H. Cool, j'ai mon train à 10H58 et lui 11H03.
Finalement après un peu d'attente, un train était en gare à quai et a pu nous prendre. Nous nous séparons à Paris.
Seul dans le RER, me voilà à aider une personne âgée qui veut passer la porte du wagon alors quelle se ferme. Mais que fait-il? Il court, trébuche et dans un mouvement de Seoi otoshi (prise de judo), je le rattrape, lui et sa valise par le bras. Beau gosse le Vin'Z.
Puis je le vois contrôler s'il n'a rien perdu. Ouf ses billets sont là. Et toi Vincent ou sont tes billets ??????.
Comme dirait Géronte « Que diable allait-il faire dans cette galère ».
10H30....
"Allo Caro, as tu un super téléphone qui va sur internet ? Je n’ai pas mes billets."
Merci Caro et merci Samsung.
Tu oublies, Caro qui fait sa maligne avec son billet papier à "l'ancienne" mais qui cherche où et comment le composter.
Papot, papot dans le train, ça fait 2 mois qu'on ne s’était pas vu.
Tiens, il pleut...
Partie 2 «La route ? Mouillé s’il vous plait»
13H09....
A pied nous marchons en direction de la place Bellecourt, nous mettons un peu moins de 15 min.
Cette information est importante car notre marathon est à 15H30 et nous avons un train à 17H58 [si seulement c'était vrai]. Bref je vous laisse faire les calculs.
En arrivant sur place, retrait des dossards, des puces, nous regardons le semi-marathon. La route est trempée, les nuages plus que présents, voire menaçants ... tiens voilà Jean Stéphane qui passe à notre hauteur.
« Allez J.S, allez J.S » il nous fait de grands signes avec un grand sourire.
Rien que d'avoir fait ces mouvements il a glissé mais n'est pas tombé. Voyant Quentin passer une petite minute après, le dossard de la cuisse arraché nous déduisons qu'il a du chuter.
Troisième passage pour J.S devant nous avec du sang sur le genou, cool la course. D’ailleurs beaucoup de coureurs sont amochés.
Nous regardons la suite de cette course en calculant les temps de passage, en analysant les zones les plus glissantes et c'est à ce moment que nous programmons notre profil de course.
J.S et Quentin font le tour en 7min30 environ, donc nous partons sur 8 min. Nous avons 14 tours à faire ce qui nous donne une fin de course à 17H22.
17H22 plus rendre la puce, plus 15 minutes de marche, on est bon pour le train de 17h58.
Nous voilà fixé, si nous n'avons pas fini notre marathon à 17H22, on s’arrête peut importe le nombre de tours. C'est le risque à prendre.
Une fois le semi-marathon fini nous sondons J.S et Quentin qui nous expliquent que tout le tour de place glisse, que le bout de ligne droite glisse, le pont glisse la montée après le tunnel glisse et Quentin nous montre le chiffre 5 avec sa main.
C’est son nombre de chutes.
Tout est mouillé partout, nous nous changeons dans des toilettes publiques car c'est le seul endroit sec. Certains nous disent « bon courage pour le marathon »
Une dernière cheklist "dossards, casque, mains, puce" Moi je jette un œil à ma cheville droite, scratch en vu, c'est bon la puce est là... (ou presque)
« Que diable allait-il faire dans cette galère ». Il pleut toujours...
Partie 3 « la course et…c’est le drame»
15H30....
Départ, ciao Caro, les filles et les gars sont séparés. 1 minute entre les deux départs.
« N’oublie pas 17H22. »
C'est parti, c'est mouillé, c'est glissant, les passages piétons sont dans les virages et c'est la chute devant moi. C'est chaud mais sa roule. Puis le vent arrive, il sèche partiellement la route. Puis la pluie s'installe et s’arrête de nouveau.
En résumé : vent dans la ligne droite, pluie, arrêt de la pluie, nuages noirs et aucun peloton, j'ai roulé 38 km seul à 24,5 Km/H de moyenne avec le sol mouillé et deux petits passages pluvieux.
Il y a du beau monde chez les filles (comme chez les garçons d'ailleurs) je ne me fais aucune illusion sur le type de départ que je vais prendre : à la cool, objectif premier: rester debout. Pas de peloton pour moi au début, puis de temps en temps des pelotons de 3 ou 4 se forment pas plus, trop risqué.
Quelques tours à deux avec un jeune qui chute dans mon dos puis me récupère, quelques tours avec Jean Jacques et d'autres, quelques uns avec Sophie Pratt... les quelques tours sur routs sèche sont bien agréables mais c'est de courte durée. A nouveau seule, récupérée par deux monsieurs qui m'invitent à me protéger un peu... Derniers tours avec Claudie qui attendait esseulée qu'un groupe la rattrape.
J'avais bine une montre avec de quoi compter les tours, mais comment être certaine que je n'en ai pas oublié... Vinz est là banane dans la main sur le bord, je suis étonnée car pour moi et mes compagnons il nous reste un tour à faire, pas grave, il avale sa banane et continue avec nous.
Ma montre affiche 14 tours je m’arrête au ravitaillement, prends une bouteille d'eau et une banane. J’attends Caro. Elle arrive et me dit « t'as fini »
– «oui j'ai 14 T »
– « je crois qu'ils nous en manque un »
Donc je repars pour un tour, nous finissons en 1H42.
Sur ce dernier tour, je laisse partir Claudie, Vinz me dit "ton objectif est devant" mais non, on ne joue pas le même classement, mais... au loin... une combi du PUC et des patins que j'avais repéré (je ne suis pas forte pour reconnaître les visages: ) ) c'est celle qui est devant moi au classement, et là, plus de prudence, je me lance, tant pis pour les glissades, je la double, on est loin du sprint mais quand même, je suis contente de moi... Bouteille, banane et ...
Fin de la course, nous récupérons nos affaires qui sont à la consigne, nous rendons nos puces et là il en manque une : il y a bien deux scratch mais un seul avec capteur... Angoisse !
Rien au sol, je vais voir l'arbitre pour vérifier nos passages. Mais ils sont en plein rush et me laisse boulet. Nous cherchons et Caro se rend compte, qu'elle a mis le scratch sans avoir mis la puce dessus. Elle était restée dans le sac donné par l'organisation.(#@^€Nom d'oiseau, nom d'oiseau...) L'horreur, un marathon, à Lyon, sous la pluie avec pour objectif de faire des points pour la coupe de France et je ne serai pas classée !!!! Alors que j'ai mis toute mon énergie pour doubler celle qui est devant moi au classement !!! Cela ne peut pas se finir comme ça !!
Nous négocions avec la table d'arbitrage pour la remettre dans le circuit. Il est 17H20 !!! le temps presse
Tiens il ne pleut plus.
On parle, négocie tout ça pour finir par dire :
« Écoutez, nous avons un train à prendre, nous devons partir » les juges arbitres nous rassurent, compatissent mais nous partons sans savoir si cela a suffit.
Il est 17 H ????, je ne sais plus trop. Nous partons sac sous les bras, en roller dans nos combi Zone4 dans les rues de Lyon. On est large pour le train de 17H58, il est 45
Une fois à la gare, juste le temps d’enfiler les chaussures nous regardons le quai du train, pas de TGV à 58 mais un à 17H51 !!!
Nous montons dans le train vers 17H47, enfin au sec et au chaud.
Un wagon presque vide, un espace pour poser nos sacs... royal !!
Le TGV devient notre cabine d'essayage.
Nous voilà au milieu du couloir en train de nous déshabiller afin de me remettre en survêtement ou jean selon la tenue choisie. Puis le couloir devient une zone de démontage de roulements car vu leur état il faut bien les sécher un peu. Mais tout va bien, nous sommes dans le train en route pour Paris.
Papot, papot, manger et...
Nous nous séparons à gare de Lyon pour reprendre nos RER respectifs.
Partie 4 « retour vers le … »
20 H 10....
Je prends le RER D et une fois parti il annonce ne pas s’arrêter à gare du nord car il y à un colis suspect.
« Que diable allait-il faire dans cette galère ».
Temps bien que mal, j'arrive à gare du nord à 20H54, mon train pour Ermont est à 20H56.
Je cours, je l’attrape. Enfin dernier trajet.
21H40 douche et je ne vous raconte pas la démarcation de saleté sur mes jambes.
Pour moi, aucun incident sur le RER A et oui, ça arrive (le dimanche) , donc je m'installe à 20h24 et descend à Neuville à 21h04 environ, une voiture avec chauffeur m'attend... direction une douche chaude, et un bain pour les roulements... les chaussons resteront mouillés encore quelques jours.
Une épopée roller...
Voilà merci à Caro d'avoir partagé cette journée de « Warrior » avec moi.
De Nada, "On remet ça ! ? "
A l'heure où nous écrivons, aucune nouvelle du classement...