Tout a commencé en août 2016, en allant aux 6h de Paris. Covoiturage avec un certain Patrick C ;-)
Il me parle de Berlin, des étoiles dans les yeux : « si un jour, tu veux faire un marathon, fais Berlin, c’est génial ! ».
Un marathon ??? mais il est fou ? Moi, la patineuse débutante, avec mes petites roues... mais bien sûr...
Sauf que voilà, il éveille ma curiosité. Et ça tombe pour mon anniversaire.


Saison suivante, je m’inscris dans le groupe course et je m’achète des nouveaux rollers, de course.
Et je peine, je rame, j’en ch...
Un objectif : en 2017, pour les 40 ans, je fais 40 km (oui 42, on ne va pas pinailler), je « fais Berlin ».
Mon mari Laurent (Lolo, du groupe loisir) décide de m’accompagner. Un rêve un peu fou.
La date approche... l’avion, l’auberge de jeunesse (la bonne blague:)), la ville en effervescence (on parle du marathon partout.
Notre objectif : être finisher. Point.


Retrait des dossards. Organisation allemande. Parc expo énorme (si on nous avait dit qu’un jour on foulerait le sol d’un salon pour sportif hihihi...)
Et puis tourisme, c’est l’occasion.
Le soir, on goûte une spécialité locale liquide et hop au lit !
Le lendemain, on décide d’aller sur le site en roller, très crispée pour ma part.
Un repas de pâtes (obligé) et l’attente ultime prend fin.
On s’équipe, retrouve les copains.
Le ciel est gris mais sec pour le moment.
Dernières recommandations du groupe course et départ vers les starting blocks. On est très nombreux, ça avance tout seul.
Parkage dans notre vague. Musique, animations, ambiance, ça devient bon !
Les 3 autres Fuchsia de notre vague nous rejoignent : Sylvie, Kit et Jean Claude. Peloton ensemble ? Ok, c’est parti.
Et là, le délice ! La voie est libre, lisse. Un pure bonheur. Les kilomètres défilent avec une facilité déconcertante. On profite aussi du paysage et des gens qui nous encourage.
On reste ensemble, un sport d’équipe le roller en fait.
21 km, même pas une heure ! On est fier et le sourire est sur toutes les photos.
30 km. c’est bizarre, mon œil droit me fait défaut. Buvons, c’est peut être un début de déshydratation.
Ma cheville droite est strappée et tiens mais la gauche commence à ne plus être stable. Qu’à cela ne tienne, je suis le peloton avec le même rythme. Je n’y vois plus grand-chose mais je suis en pilotage automatique.
Sur les derniers kilomètres, on alterne en tête de peloton. A 40km c’est mon tour. Ce sentiment de liberté, c’est enivrant !
Mon bras fourmille, s’endort. Protections trop serrées ? Puis la moitié de mon visage... j’ai compris : une migraine s’installe ! C’est le moment tiens. Pas grave, je vois la ligne d’arrivée, sous l’arche, c’est magique !
On la passe à 5, comme on est parti.
J’ai envie de pleurer de joie mais c’est la pluie qui nous accueille. Elle n’entachera pas la joie de cette magnifique expérience.
La première chose à laquelle on pense : l’année prochaine on remet ça !

Clap de fin : une douche et au lit (avec un anti inflammatoire).
Merci à mes co équipiers de peloton (Sylvie, Kit, Lolo et Jean Claude qui nous a encouragé tout en roulant), à Patrick pour m’avoir mis cette drôle d’idée en tête, à mon mari Lolo pour me suivre dans mes délires et à tous les membres du groupe course qui m’encouragent et m’accompagnent depuis le début.