Jeudi matin, 9h00, horaire inhabituel de rendez-vous. Nous sommes à l’aéroport pour décoller vers Berlin.

1ère étape de notre séjour : l’appartement. Une fois de plus très fonctionnel… avec une chambre pour 6, ce qui a un petit air de colonie de vacances pas désagréable du tout.

2de étape : les dossards. Afin de ne pas perdre de temps pour retirer rapidement nos dossards, nous choisissons de manger une pizza assis sur à une grande table en bois sur le trottoir  (beaucoup de restaurants berlinois ont des tables à l’extérieur). Une fois les dossards et les puces pris nous nous accordons quelques courses au Vital Sport, le temple de l’équipement du sportif (et du roller) pendant ce week-end exceptionnel.

3ème étape : La première journée se termine rapidement par un …..Premier repas de pâtes.

4ème étape : vendredi : Tourisme. Nous sommes cinq à choisir l’option « visite en vélo ». Nous retrouverons les 3 piétons pour déjeuner à la fête de la bière.  Pédaler sur les avenues larges et dans les parcs est bien moins fatiguant que de sillonner la ville à pied. La journée se termine par un….second repas de pâtes.

5ème étape : samedi matin : préparation du matériel. Pour moi un doute commence à s’installer : l’objectif de moins d’une heure quarante est-il réaliste ? Vais-je pouvoir suivre Olivier et Perrine qui m’ont proposé de faire un peloton.

6ème étape : Enfin ! Nous sommes sur la ligne de départ. Dans le groupe D nous partirons au 4ème départ avec toutes les personnes qui pensent faire le marathon entre 1h30 et 1h40. Les départs se succèdent. Vient enfin notre tour… Le semi  est bouclé en 46 mn.  La seconde partie sera un peu moins rapide. Perrine me distille ses conseils tout au long de cette course (et en particulier de ne plus regarder mon GPS).  Au 41ème  km, elle m’annonce que nous sommes à 1h32 de course. J’en oublie mes malléoles qui me font souffrir !!!!!

Nous passons tous les trois « main dans la main » la ligne d’arrivée en 1h35mn52s. Je remercie Olivier et Perrine. Grâce à mes lunettes, ils ne verront pas ma petite larme de bonheur.

Si je peux donner le même plaisir que j’ai ressenti lors de ce marathon à d’autres adhérents de notre club qui hésitent à se lancer, je suis partant pour un cinquième marathon pour les accompagner à leur rythme.

Patrick C.


Notes de Olivier:

Nous avions proposé quelques jours auparavant d'emmener Patrick avec un objectif de 1h35: un grand challenge pour Patrick... mais pour nous aussi car il fallait pouvoir imprimer le bon rythme dès le départ de la course: ni trop vite, mais encore moins trop lentement pour garantir l'objectif de temps. Avec un temps de référence à 10 minutes de mieux, c'est normalement une promenade de santé pour moi... Mouais, mais cette saison a été désastreuse au niveau des entraînements: à peine un petit entraînement par semaine à partir de fin décembre et un arrêt total de 2 mois cet été... Et pas grand chose en compétitions non plus, avec seulement 1 marathon dans le lot.

Donc, ne suis je pas trop ambitieux en proposant 1h35 à Patrick, car qui plus est, je devrais gérer la course seul en tête de peloton sur les 42 km ? P't'être ben que oui... p't'être bien que non... On verra bien.

Le départ sonne, nous voilà partis "tranquille" à 28-30 km/h, sachant qu'il nous faut absolument tenir une moyenne de 25,6 km/h pour garantir l'objectif. Tout km/h supplémentaire au-dessus des 25,6 est bon à prendre: c'est autant de temps gagné que nous pourrons ensuite avoir le luxe de perdre lorsque la fatigue arrivera et que inéluctablement les performances se dégraderont.

Impossible de se planquer derrière un autre peloton: soit ça ne va pas assez vite et on va louper l'objectif, soit ça va trop vite et Patrick ne peux pas suivre.

Coup de trafalgar vers le 15 ème km: Patrick chute derrière moi:  et merde ! Je lève le pied et tente de m'arrêter: ce n'est pas facile, partout il y a des pelotons  de 10 ou 20 patineurs, c'est chaud bouillant pour se mettre en sécurité sur un côté. Je regarde autour de moi: pas de Patrick, pas de Perrine....Enfin, je vois Patrick qui arrive: il a l'air de ne pas avoir souffert de sa chute, tant mieux. Juste derrière Perrine le suit. Il n'y a plus qu'à se relancer, traverser les pelotons qui continuent de passer pour enfin les rejoindre et reformer notre peloton. Un coup d'oeil sur la montre: on a perdu 2 minutes. Purée, ça va être chaud... Je reprends le rythme et ne cesse de regarder mon GPS: on est encore bon pour l'objectif, mais on n'a plus beaucoup de marge.

Arrive le 30ème km: on tient le bon bout, mais la fatigue s'invite et je suis obligé de baisser un peu le rythme. J'arrête de regarder mon GPS, de toute façon maintenant les jeux sont faits, yapluka donner le meilleur de ce qui reste...

Au 41ème  km, j'entends Perrine annoncer que nous sommes à 1h32 de course, yes, on est encore dans les temps, mails il ne faut pas faiblir et malgré des jambes dures comme de la pierre, je donne tout ce qui me reste pour couvrir ce dernier km et franchir la ligne à 01:35:52. Purée, on l'a fait, on a emmené Patrick en 1h35, comme promis !
Et malgré la chute de Patrick par dessus le marché !

PS: malgré ses lunettes, on l'a vu quand même la petite larme de bonheur qu'a versé Patrick. mais chut.... il ne faut pas lui dire ;)